Publié dans Politique

Santé publique - La pharmacie n’est pas un commerce comme les autres !

Publié le jeudi, 04 novembre 2021


« Les pharmaciens ont peur de la concurrence ». Ces propos du député Voninahitsy Jean Eugène, élu à Morafenobe, pour défendre sa proposition de loi sur les dépôts de médicaments, ont eu du mal à passer auprès des acteurs du monde pharmaceutique. Pharmaciens et grossistes se sont offusqués de telles affirmations, rappelant qu’il est essentiel de différencier les pharmacies des autres réseaux de distribution comme les dépôts de médicaments. « Les médicaments ne sont pas des produits comme les autres, la pharmacie n’est pas un commerce comme les autres », souligne-t-on. L’objectif des pharmaciens et des pharmacies n’est pas principalement de faire du chiffre d’affaires. Ils doivent penser en première intention aux habitants, à leur santé et à leur sécurité.
Les pharmaciens ne sont pas des commerçants en produits de santé, devait d’ailleurs rappeler l’Ordre des pharmaciens, récemment. Ce sont des dispensateurs qui ont des compétences, le droit et l’obligation de donner des conseils, de vérifier les ordonnances et d’appliquer les recommandations sanitaires et scientifiques. Des compétences que ne disposent pas forcément les dépôts de médicaments. Il est de l’intérêt de la population que les pharmacies s’installent près de chez eux. Un docteur en pharmacie a effectué plusieurs années d’études pour obtenir le diplôme d’Etat. Un pharmacien n’est pas un distributeur automatique de boîtes de comprimés. Son rôle va bien au-delà. Les pharmaciens s’installent principalement pour leur mission et pas pour leurs chiffres d’affaires. Lorsqu’il s’engage, le spécialiste du médicament qu’est le pharmacien fait la promesse ferme d’exercer sa profession dans l’intérêt de la santé publique. En somme, il est dans l’intérêt de la population de voir une pharmacie s’installer dans sa localité. D’ailleurs, si une pharmacie privilégiait son chiffre d’affaires, il n’aurait aucun intérêt à aller dans les zones où sont installés généralement les dépôts de médicaments, autrement dit dans des zones reculées.
En tout cas, pour l’information, la proposition de loi n°003-2021/PL du 03 juin 2021 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°2021-002 du 15 juillet 2011 portant Code de la santé, a été examinée par les députés hier. Ces derniers, après avoir débattu durant trois tours d’horloge du contenu du texte présenté par le député Voninahitsy Jean Eugène, ont décidé d’ajourner l’adoption de la proposition de loi, aux motifs notamment que le sujet mérite des réflexions approfondies pour l’intérêt général.
La rédaction



Fil infos

  • Corruption - 13 hauts fonctionnaires de l’Etat en prison
  • Pr Lily-Arison René de Roland - Lauréat du Prix Indianapolis 2025
  • Au lendemain de mai 1972 - Madagascar au rendez-vous des actes manqués
  • Antananarivo - Un concours de propreté pour les 192 Fokontany
  • Maminiaina Ravatomanga - « Nous répondons à nos détracteurs par nos valeurs »
  • Maison de force de Tsiafahy - Le meurtrier de Nanah déclaré évadé
  • Lac Iarivo et Village Artisanal - Deux projets phares pour transformer Ivato et Antananarivo
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Vol de bovidés - Durcissement des peines en vue

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

A bout portant

AutoDiff